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Bloc 3 | Étude de cas | Nouveau-Brunswick Introduction

Auteurs : Omer Chouinard, Sebastian Weissenberger

Avec la collaboration de Jocelyne Gauvin et la participation d’Alice Koné.

La plage de Parlee à l’automne
 La plage de Parlee à l'automne montrant un problème  d'érosion.

Source : photographie de Sebastian Weissenberger

Les études de cas suivantes présentent quelques exemples de projets de recherche action collaborative (ou participative) sur l’adaptation aux changements climatiques, à l’érosion et à l’augmentation du niveau de la mer menées dans des communautés côtières du Nouveau-Brunswick, à l’Université de Moncton.

  • Ces communautés sont :
  • Bathurst/Bayshore.
  • Shippagan.
  • Le Goulet.
  • Cocagne et Grand-Digue.
  • Pointe-du-Chêne.

Les projets ont été menés par des chercheurs de l’université de Moncton en collaboration avec ceux d’autres institutions, en adoptant une approche de recherche-action participative. Ces études de cas mettent en évidence l’importance de la participation des communautés dans l’élaboration de stratégies d’adaptation.

Carte du Nouveau-Brunswick pour situer les différentes études de cas
La carte permet de localiser les territoires sur lesquels ont eu lieu les études de cas.

Source : Weissenberger, S. 2012

Conclusion

Les études de cas des différentes communautés du Nouveau-Brunswick illustrent comment une approche de recherche action participative peut profiter à l’adaptation des communautés. L’implication des communautés et des acteurs a permis d’établir des dialogues ouverts et productifs. La co-construction en vue de la coproduction de stratégies d’adaptation présente plusieurs avantages sur une approche plus traditionnelle reposant sur des décisions prises en hauts lieux et informées par des consultants. Soulignons en particulier, 1) que les échanges avec les experts scientifiques augmentent les capacités de planification et de négociation des communautés. Celles-ci sont dès lors mieux outillées pour faire face aux défis climatiques et environnementaux; 2) que l’implication des acteurs locaux et la mise à profit des connaissances locales permettent de développer des plans d’adaptation qui sont appropriés pour le contexte local; 3) que l’approche délibérative et inclusive renforce la cohésion sociale des communautés. Les échanges ouverts et constructifs entre les acteurs permettent de réduire le potentiel de conflit et d’atteindre une meilleure acceptabilité sociale des solutions proposées.

Il est intéressant d’observer que les solutions retenues dans les différentes localités sont très différentes et se situent sur des plans de nature différente, de protection pour Bathurst, d’aménagement pour Shippagan, de retrait pour Le Goulet, mixte pour Cocagne et Grande-Digue, structurel à Pointe-du-Chêne. Or, a priori, les problèmes environnementaux liés aux changements climatiques semblent comparables dans tous ces endroits. Cela illustre l’importance d’ancrer toute décision dans une connaissance intime du contexte local et d’impliquer la population locale dans la prise de décision.

Il reste que parfois, une solution faisant l’unanimité au sein de la collectivité ne peut pas être identifiée à travers ce processus. On remarque qu’en particulier lorsqu’il est question de retrait et de déplacement de populations, l’obtention d’un consensus est très difficile. Il est également à considérer que les solutions trouvées résultent entre autres d’un exercice de priorisation collectif. Cela signifie que les solutions non retenues ne sont pas nécessairement écartées, mais ne sont pas la première priorité. Finalement, il faut considérer que l’adaptation ne se résume pas à une action unique, mais représente plutôt un processus continu qui se poursuivra pendant des décennies, pour ne pas dire des siècles.

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